La diversité dans le monde du travail en débat !
La diversité dans le monde du travail en débat : Tour de France de la diversité
Le Tour de France de la diversité 2015 vient de passer par Wattignies. Un forum où l’on a parlé charte et label diversité, avec quelques témoignages d’entreprises volontaristes.
Dans un de nos récents articles, un entrepreneur nous expliquait à quel point il est compliqué de démarrer dans la vie active quand on s’appelle Mohamed. Même si l’on est né en France. Pas de témoignage de ce type, mardi à l’hôtel de ville de Wattignies, où s’était arrêté le Tour de France de la diversité (*). Mais des professionnels volontaristes, déterminés à ce que leur entreprise, leur collectivité soit le reflet de la société. Plusieurs ont d’ailleurs signé ce jour-là la charte de la diversité (dont la Maison de l’emploi Pévèle Mélantois Carembault et ses partenaires).
Discriminations multiples
Parler diversité, c’est penser « discrimination ». Raciale bien sûr. Mais les témoignages ont évoqué celles qui mettent sur le côté non seulement les Noirs ou les Maghrébins, mais aussi les personnes handicapées, les femmes, les seniors. Et même… les gens du Pas-de-Calais, pour certains employeurs de la métropole lilloise !
Paula Margarido, directrice ressources humaines de la SMENO (100 salariés permanents), signataire de la charte de la diversité en 2012, a expliqué sa totale vigilance dans les domaines du recrutement, de la formation, de l’évolution de carrière et de la rémunération. « Je me base uniquement sur les compétences (…) et lors de nos campagnes annuelles de recrutement, je fais une piqûre de rappel, ainsi qu’un bilan. »
Pas d’écart possible
La SMENO emploie suffisamment de travailleurs handicapés et ne paie pas l’amende. Mais la vigilance, c’est aussi « quand un manager se demande si la jeune candidate risque de faire bientôt un enfant. Je dis : On oublie ça et on y va ! , le moindre écart n’est pas toléré », poursuit la responsable de l’entreprise où cinq femmes sont au comité de direction, dont deux à temps partiel. « Une manière d’indiquer que le temps partiel n’est pas un problème chez nous. »
D’autres sociétés ont témoigné dans le même sens : Cofidis, le bailleur social privé SIA, etc. Et au final, Ayité Creppy, directeur de FACE, a conclu que la diversité, plus qu’un problème, pouvait être un atout (un argument qui pesait de tout son poids, en cette période où le sujet des migrants est si sensible…). On a même entendu quelqu’un, se basant sur l’exemple de l’entreprise Converse, affirmer : « Il y a, grâce à la diversité, plus de cohésion d’équipe. La performance est au rendez-vous, le chiffre d’affaires aussi. »
(*) Organisé par la Charte de la diversité, avec le soutien de l’IMS Entreprendre pour la cité. Décliné à Wattignies par FACE Métropole européenne de Lille, et les partenaires de l’emploi du Pévèle, Mélantois Carembault.