Urgence au CHU de Pointe-à-Pitre
CHU : il y a urgence
Le dernier rapport de l’Inspection générale des affaires sociales (Igas) est accablant pour le centre hospitalier universitaire de Pointe-à-Pitre. Outre une situation financière fortement dégradée, la mission dénonce un management « perpétuellement en crise » .
Nouveau coup de massue pour le CHU de Pointe-à-Pitre. Après un rapport peu glorieux en mars 2015 de la chambre régionale des comptes, c’est cette fois l’Inspection générale des affaires sociales (Igas) qui tire la sonnette d’alarme. Un triste diagnostic révélé mardi par nos confrères de Guadeloupe 1ère.
Diligentés par le ministère de la Santé, les inspecteurs de l’Igas n’en sont d’ailleurs pas à leur coup d’essai. Ils sont intervenus à plusieurs reprises, notamment plusieurs mois en 2012-2013, avec à l’issue, deux rapports et plusieurs notes. Des recommandations et préconisations qui sont, selon eux, restées, dans la quasi-totalité « sans suite et sans effet » .
Fin 2015, ils sont donc de retour dans les couloirs du CHU, à la demande du ministère de la santé, pour répondre aux attentes du Copermo. Du nom de ce comité de performance et de modernisation qui a validé, en mars 2015, le projet de reconstruction du CHU, soutenu en intégralité par une aide de l’État à hauteur de 590 millions d’euros.
« FAIBLESSE MANAGÉRIALE »
Objectif : confirmer le diagnostic sur la situation financière, la gouvernance et l’organisation interne de l’établissement, définir les modalités de mise en oeuvre de la trajectoire financière validée en Copermo, étudier la situation de la trésorerie et objectiver le besoin d’accompagnement exceptionnel d’ici à la fin de l’année.
À noter que le niveau de l’aide de l’État s’accompagne évidemment d’une « exigence de redressement » dont, selon l’Igas, « les modalités et le planning sont actuellement encore en discussion » .
L’Igas a livré ses conclusions, en janvier, dans un rapport d’une quarantaine de pages. Des conclusions particulièrement préoccupantes quant à l’avenir de l’établissement : « Plus que les dysfonctionnements toujours présents et parfois graves par rapport aux missions précédentes ou bien encore que la situation budgétaire, financière et patrimoniale en constante et rapide dégradation, la faiblesse managériale est aujourd’hui la première des préoccupations sur laquelle il y a urgence à agir. »
Tour d’horizon des principaux points faibles du CHU….
Source : franceantilles