Démarrage laborieux pour le Compte personnel de formation (CPF)
Formation : démarrage laborieux pour le CPF
A l’origine, le CPF (compte personnel de formation), fer de lance de la réforme de la formation professionnelle, part d’un principe louable : rendre les salariés responsables de leur parcours de formation, et encourager les entreprises à être devenir moteur de sa mise en oeuvre. Dans les faits, la mise en route du CPF s’avère laborieuse.
A la différence de l’ancien dispositif, le DIF (droit individuel à la formation), ce nouveau CPF n’est plus limité au seul champ de l’entreprise et bénéficie d’une portabilité. Si l’intention est bonne, la mise en oeuvre est loin d’être fluide : « Les conditions d’éligibilité au CPF sont telles que cela a occasionné une décroissance de 15 % du chiffre d’affaires des organismes de formation en 2015 » regrette Michel Belli, directeur général de l’organisme de formation Orsys.
En cause, une complexité de gestion du CPF :
« Les employeurs doivent verser 0.2 % de la masse salariale aux OPCA et encourager les salariés à utiliser leur CPF. Tout l’enjeu pour l’entreprise consiste alors à récupérer ces fonds en accompagnant le salarié dans son besoin de formation et en faisant financer la formation par l’OPCA » explique Jérôme Lesage, Pdg et fondateur de l’entreprise Place de la Formation. Pour autant « dès que la formation demandée fait partie des « éligibles », les salariés peuvent en bénéfi cier » précise Michel Belli.
Le CPF impacte également la fonction de responsable de formation.
Ce dernier va être, d’après Jérôme Lesage, amené à « repenser ses fonctions. Auparavant dédié à la gestion administrative de la formation, il va désormais devoir se rapprocher davantage des salariés, entamer un dialogue social plus soutenu et travailler la pédagogie des formations ».
Frédérique Guénot
Source de l’article : Focus RH, en ligne.