Contre la formation numérique ?
Formation : les méthodes numériques sur la sellette
Les entreprises ont de plus en plus souvent recours au e-learning mais ce mode de formation n’est pas toujours synonyme de succès si le dispositif est trop éloigné des besoins business
A l ‘heure où les politiques s’interrogent sur la façon d’améliorer la formation professionnelle (qui, en incluant l’apprentissage, se monte annuellement à 32 milliards d’euros), il est intéressant de connaître l’avis des entreprises sur les méthodes numériques censées apporter une formation à la carte et donc être plus en adéquation avec les besoins du salarié.
L’éditeur 360Learning a mené une enquête auprès de 8 000 entreprises françaises qui montrent que 61% d’entre elles utilisent une solution de formation en ligne depuis en moyenne 4 ans. Des outils qui ne font pas toujours l’unanimité en particulier car « le dispositif n’est pas adapté aux usages des digital natives » ou que « les délais de déploiement ne conviennent pas aux opérationnels ». Par ailleurs, le e-learning est souvent considéré comme « froid » : l’apprenant étant seul face à son ordinateur, sans aucune interaction possible avec un formateur ou un autre stagiaire.
Les DRH à la manœuvre
Nicolas Hernandez, Président & co-fondateur de 360Learning n’est pas vraiment étonné de ce résultat. Dans l’urgence, les entreprises ne construisent pas suffisamment leurs offres de formation : « toutes les organisations se demandent comment s’engager dans la transformation numérique. Et pour le DRH, la question est comment le faire ? C’est à dire comment faire monter les gens en compétence, les faire changer de culture ? Pour cela, il faut absolument s’approprier les outils et donc que ces derniers soient adaptés aux besoins des collaborateurs ».
Pour Nicolas Hernandez, l’impulsion doit venir d’en haut même pour les grandes sociétés mais le déploiement de la formation sur le terrain est affaire de DRH, autour de quelques grands principes : un dispositif digital aligné avec les objectifs business de l’entreprise. Ce qui implique qu’il soit très réactif par exemple dans le cadre d’un nouveau projet ; une formation sans limite mais à budget constant (attention aux coûts cachés de certaines formations) ; une approche web cohérente avec les usages d’aujourd’hui (images interactives de ThingLink ou les vidéos d’Adways …) ; une amélioration et un enrichissement : en continu du contenu.
Source : lemagit