Panorama du handicap en Guadeloupe
Le handicap en Guadeloupe : le panorama complet
En Guadeloupe, 49 000 personnes sont concernées par le handicap.
En Guadeloupe, 12% des personnes sont concernées par le handicap qu’il soit reconnu administrativement, identifié ou simplement ressenti.
Le taux observé est plus faible que celui de la France hexagonale qui est de 16%.
34 000 personnes, soit 8,5% de la population totale, déclarent ne pas pouvoir accomplir certaines tâches de la vie quotidienne.
Le « handicap identifié » constitue la forme de handicap la plus fréquemment citée.
Le « handicap » est officiellement « reconnu » pour près de 13 000 personnes (3% de la population, 2,9% dans l’hexagone).
Le « handicap ressenti » concerne 30 100 personnes (7,5% de la population).
Ces différentes formes de handicap se recoupent en grande partie, de sorte qu’au total plus de 49 000 personnes sont concernées par le handicap en Guadeloupe.
La population « handicapée reconnue » masculine représente 52%. Elle est plus âgée que la population globale.
En effet, 60,4% a 50 ans ou plus, alors que 8,3% a moins de 25 ans, ce qui ne correspond pas à la structure de la population guadeloupéenne.
On peut estimer dans l’enquête l’âge moyen supérieur à 53 ans (un handicapé reconnu sur trois a plus de 65 ans).
7% des handicapés reconnus sont scolarisés (soit 895 personnes).
Pour les moins de 15 ans handicapés, le taux de scolarisation vaut 100%. Entre 15 et 24 ans, il tombe à 57,8% (399 élèves ou étudiants).
Ce taux est légèrement inférieur à celui de l’ensemble des 15-24 ans (65,2%).
Au niveau national, le taux de scolarisation des 15-24 ans handicapés n’est de 47,6%, alors que le taux de scolarisation des 15-24 ans est similaire (64,8%).
Parmi les 399 handicapés de 15-24 ans scolarisés, 35 « seulement » suivent des études en lycée, les autres au collège, en primaire, en maternelle ou en établissements adaptés ou spécialisés pour enfants handicapés.
Parmi les 7683 handicapés reconnus non scolarisés de 15 à 64 ans, la part des non diplômés est majoritaire (65,4%).
Alors que dans la population générale, 24% des 15-64 ans non scolarisés sont non diplômés.
Le niveau de formation des handicapés non scolarisés est généralement faible : 20% seulement présentent un niveau de formation au delà du collège.
Peu de personnes ayant un handicap sont en emploi (8,7% des 12 000 handicapés).
Pourtant, depuis le 10 juillet 1987, la loi impose aux entreprises une obligation d’emploi de travailleurs handicapés, tout en leur donnant la possibilité de verser alternativement une contribution financière pour s’en acquitter.
Concernant les handicapés reconnus, le taux d’activité vaut 27,9%, le taux de chômage obtenu dans l’enquête 54,1%, le taux d’emploi 12,8%.
A la même date en Guadeloupe (2008), le taux d’activité des 15-64 ans vaut 63% (70,1% dans l’hexagone), le taux de chômage 22%, le taux d’emploi 48,8% (44,3% pour les femmes et 54,1% pour les hommes).
Ce dernier taux valant 64,3% dans l’hexagone soit un écart de plus de 15 points avec la Guadeloupe.
Cette différence s’expliquant principalement par une situation du marché de l’emploi plus dégradée localement.
Pour les handicapés reconnus dans l’hexagone, le taux d’activité vaut 41,1%, le taux de chômage obtenu dans l’enquête 21,4%, le taux d’emploi 32,3%.
Certaines déficiences semblent plus pénalisantes pour occuper un emploi ou en chercher un : déficiences psychologiques et intellectuelles, déficiences de la parole et du langage, déficiences motrices.
Parmi les 6 000 adultes (15-64 ans) reconnus handicapés qui ne sont pas en emploi, étudiant ou au chômage, 71,4% se déclarent inaptes au travail.
4,3% souhaitent travailler, 21,2% ne souhaitent pas travailler. Parmi ces derniers, on compte néanmoins une majorité de retraités.
Par ailleurs, 71,8% de ces 6 000 adultes (15-64 ans) reconnus handicapés déclarent avoir trop de problèmes de santé pour travailler.
7,6% de ceux qui ne travaillent pas considèrent qu’il y a peu d’avantages financiers du travail.
Un handicapé reconnu de 15 à 64 ans en emploi sur quatre déclare avoir besoin d’aménagements nécessaires pour travailler.
– le soutien des collègues et du supérieur apparaît : 40,9%
– la possibilité de travailler à domicile : 30%
– matériel spécial ou adaptation de poste : 39,8%
– pouvoir travailler à domicile : 39,7%
– aménagement de l’accès au poste : 31,4%
– aide d’un assistant : 30%
Plus de huit chômeurs reconnus handicapés sur dix le sont depuis au moins un an.
Concernant les travailleurs handicapés reconnus, ceux-ci déclarent, quand ils travaillent, avoir trouvé un emploi par candidature spontanée (30%), par relations familiales ou personnelles (30%) ou par création d’entreprise (30%).
Les autres motifs, via pôle emploi (5%) ou avoir trouvé un emploi par concours (5%) étant plus rares.
En 2011, si le taux d’emploi des personnes handicapées dans la fonction publique est à la hausse, dans le même temps, le nombre de demandeurs d’emploi appartenant à ce public a, lui aussi, augmenté.
Les chiffres clés 2011 du Fonds pour l’insertion des personnes handicapées dans la fonction publique, indiquent que le nombre d’employeurs publics versant une contribution à cet organisme (pour ceux qui n’atteignent pas les obligations légales) a baissé de 13%, grâce à la progression du taux d’emploi.
Ce taux avait atteint 4,2% au 1er janvier 2010 (ce qui représente 187 217 travailleurs handicapés en poste).
Plus précisément, ce taux d’emploi était de 3,3 % dans la fonction publique d’Etat, établissements publics de sécurité sociale, organismes consulaires et la Poste, de 5% dans la fonction publique hospitalière et de 5,1% dans la fonction publique territoriale.
Mais cette progression du taux d’activité, que l’on retrouve dans le secteur privé, rendue possible grâce à l’engagement des employeurs, a peu d’effets sur le nombre de demandeurs d’emploi handicapés.
Ce nombre a crû de 13,9% en 2011, contre une hausse de 4,3% pour l’ensemble du public. Une hausse particulièrement forte pour les plus de 50 ans : + 24%.
En 2011, pour aider à l’insertion du public handicapé, le FIPHFP a distribué 11,8 millions d’euros au profit d’agents des employeurs publics, en centrant cette aide sur l’accessibilité des locaux professionnels à tous les handicaps.
SOURCE : Direction régionale des Entreprises, de la Concurrence, de la Consommation, du Travail et de l’Emploi (DIECCTE) / DOMactu.com