Maison de retraite : publique ou privée ?
En principe, on a le choix entre le public et le privé, mais les maisons de retraite publiques, souvent moins chères, ont une liste d’attente qui nécessite de prévoir plusieurs mois avant d’obtenir une place.
Les maisons de retraite publiques
Aujourd’hui, plus de 80% des maisons de retraite en France sont publiques (54%) ou associatives sans but lucratif (28%). Seulement un établissement sur cinq appartient donc à un groupe privé lucratif. Une maison de retraite est dite publique lorsqu’elle est sous l’autorité du centre d’action sociale, de l’assistance publique ou d’un centre hospitalier. C’est le cas de près de 60% des établissements. Son tarif dépend du conseil général du département et elle est habilitée à l’aide sociale. Elle peut accueillir des personnes âgées dépendantes aussi bien que des pensionnaires valides. Moins onéreux que leurs équivalents du privé, les EHPAD publics privilégient généralement les personnes à faibles ressources financières. Ces maisons, très demandées en raison de leurs tarifs raisonnables, présentent souvent de longues listes d’attente, pouvant dépasser un an dans certaines régions.
Les maisons de retraite privées
Une maison de retraite est dite privée lorsqu’elle appartient à une caisse de retraite, une mutuelle, un groupe hôtelier, une fondation ou une association de type 1901. Elles peuvent accueillir des personnes âgées aux revenus modestes si elles ont obtenu l’agrément des DDASS qui prennent en charge le complément du prix de la journée que le résident ne peut régler. La différence de coût entre les établissements publics et privés s’explique par le nombre et la qualité des prestations proposées ainsi que par l’attribution ou non d’aides financières publiques (APA, aide sociale, etc…). Leurs tarifs plus élevés permettent de réduire les listes d’attente. Il est donc rare de voir une liste d’attente dépasser les six mois dans une maison de retraite privée. Ces maisons ont généralement un très bon accueil, et les animaux y sont souvent admis. Beaucoup sont modernes et offrent des activités originales et variées.
Un champ d’action plus large
Par ailleurs, ces maisons ont un champ d’action plus large que les maisons de retraite publiques, n’étant pas soumises aux financements d’un organisme public. Le secteur privé est d’ailleurs en plein essor : en effet, ayant davantage de moyens que le secteur public pour financer les constructions et les rénovations de maisons de retraite, il a créé ces dernières années la très grande majorité des nouvelles places en Ehpad.
A savoir : En application de la loi du 28 décembre 2015 sur l’adaptation de la société au vieillissement, 2 décrets viennent améliorer les prestations en maison de retraite :
• Le premier décret garantit aux résidents en Ehpad un socle minimal de prestations.
• Le second encadre le prix des prestations d’hébergement dans les Ehpad non habilités à l’aide sociale.
Source : retraite plus