Une plainte pour maltraitance dans un hôpital du Val d’Oise
Hôpital de Villiers-le-Bel : une plainte pour maltraitance après le décès d’une patiente
Ses larmes ne cessent de couler depuis le 27 janvier, date de la mort de sa mère, Leïlou. La dame de 93 ans était hospitalisée depuis deux ans à Adélaïde-Hautval (ex-Charles-Richet), à Villiers-le-Bel. Ce jeudi, sa fille Ilisva a écrit une lettre au procureur de la République de Pontoise pour l’alerter sur le traitement qu’aurait subi sa mère avant son décès.
Dans son courrier, elle attaque notamment l’hôpital pour « absence de soins » et « non assistance à personne en danger. » Dans le viseur de la famille, une partie du personnel de l’hôpital. « Certains soignants étaient adorables, nuance-t-elle. Mais d’autres étaient très mauvais. Ils ne s’occupent pas des patients. »
Ilisva reproche à l’équipe médicale de ne pas avoir été à l’écoute des inquiétudes de la famille. « Avant son entrée à l’hôpital, ma mère allait très bien. Puis nous avons vu des choses suspectes : des blessures aux jambes, au visage. Elle a chuté plusieurs fois dans sa chambre, mais jamais le personnel ne nous a alertés. »
Une enquête préliminaire a été déclenchée
Les derniers jours avant son décès, Leïlou était très affaiblie. « Elle avait du mal à respirer. On nous a dit que c’était la grippe, puis les poumons… On a demandé à ce que des médecins viennent la voir, personne n’est venu. On a demandé à ce qu’elle soit transférée à l’hôpital de Gonesse, ça n’a pas été fait. » Après le décès, aucune autopsie n’a été demandée. Le procureur confirme avoir été alerté par une lettre de ces « possibles mauvais traitements ». Une enquête préliminaire a été déclenchée.
L’Assistance Publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP), dont dépend l’hôpital, indique « comprendre la douleur exprimée par la famille ». Elle précise toutefois qu’elle « n’a pas constaté à ce stade de maltraitance avérée ». « Afin de lever les doutes et les incompréhensions avec la famille, nous allons proposer de la mettre en relation avec un médiateur médical externe à l’établissement », poursuit l’AP-HP, qui souhaite « rétablir le dialogue ».
La mise en place de ce type de dispositif intervient dans le cas de proches mécontents de la prise en charge d’un patient. « Un professionnel extérieur peut aider à accompagner l’entourage à essayer de mieux comprendre ce qui s’est passé », poursuit l’AP-HP.
Source : Le Parisien